En tant que professionnel, vous avez investi des espoirs et de l’énergie dans votre business. Être ensuite accusé, insulté ou critiqué est difficile à accepter, d’autant plus si ces avis sont gratuits !
Heureusement, la loi est de votre côté. Si vous subissez des propos relevant du dénigrement, de l’injure ou de la diffamation, vous pouvez réagir.
(e)respect et Maître Feldman sont là pour vous accompagner dans ces démarches.
Cependant, la limite est ténue entre la liberté d’expression d’un avis client et l’illégalité d’un commentaire critique. Il est donc important de savoir reconnaître les avis illicites pour mieux pouvoir les contrer.
On vous accuse de faits non vérifiables qui portent atteinte à votre e-réputation ?
Vous êtes victime de diffamation. Les faits sont faux et votre image ou celle de votre entreprise est entachée.
Exemple : un avis en ligne sur Google My Business annonce qu’il est connu dans la région que le propriétaire de cette société vole dans la caisse. |
Mais cette accusation peut être insinuée. Ainsi, le client peut ne pas nommer la personne incriminée directement, ça n’en reste pas moins de la diffamation !
On doit pouvoir répondre aux accusations par “oui” ou “non” (à défaut, l’avis sera classé dans l’injure). Là aussi, les faits peuvent être supposés.
Le fait indiqué doit être précis et doit porter atteinte à la réputation d’une entreprise ou d’une personne.
La diffamation sur internet, sur un hébergeur tel que Google My Business ou Tripadvisor est une infraction publique. Elle est sanctionnée par l’article 32 de la loi sur la Liberté de la presse de 1881.
On critique vos produits ou vos services sans bien-fondé ?
Vous êtes alors victime de dénigrement. En effet, le dénigrement ne considère pas l’entreprise ou l’individu.
Exemple : un commentaire sur Facebook annonce sur votre page professionnelle que vos glaces artisanales ont mauvais goût et ne sont en réalité que des poudres et des arômes mélangées à de l’eau. |
L’auteur de l’avis n’accuse pas l’entreprise de vol ni de malhonnêteté, il n’attaque personne hormis le produit ou le service.
En général, le dénigrement provient d’un concurrent qui obtiendrait un avantage en vous pénalisant. Car il vend des produits similaires aux vôtres, il peut espérer récupérer votre clientèle.
Vos clients actuels et potentiels, en voyant vos articles critiqués, risquent de ne plus consommer chez vous.
Concernant le dénigrement sur internet sur un site tel que Facebook, il s’agit d’une infraction publique. Celle-ci est sanctionnée par les articles 1382 et 1383 du Code civil.
Vous pensez immédiatement à l’insulte ? En réalité, les deux sont légèrement différents. L’injure est plus généralement un commentaire négatif et méprisant qui n’accuse d’aucun fait vérifiable. Si elle est adressée à une personne ou à une entreprise, on la nomme alors “insulte”.
Exemple : Si un client écrit sur Facebook que le logo du magasin est stupide et mal fait, c’est une injure. Si un consommateur écrit sur Trustpilot que le propriétaire du magasin est un abruti fini, il s’agit d’une insulte. |
L’injure peut être assez classique, consister en des jurons, comme elle peut relever du racisme, de l’homophobie ou du sexisme par exemple. Cela sera pris en compte si le cas est porté jusqu’en justice.
Le propos tenu doit entacher la réputation de l’entreprise ou d’un membre de celle-ci.
Faite sur internet, l’injure est publique et relève du tribunal correctionnel. Elle est punie par l’article 33 de la loi sur la Liberté de la presse de 1881.
Comme ces débordements peuvent être lus par les internautes, soit des individus inconnus par vous, alors ils ont un caractère public. Ce qui est dit sur les réseaux sociaux appartient à la sphère publique et est donc plus sévèrement puni par la justice.
Aucun professionnel ne souhaite voir sa réputation être mise à mal publiquement en ligne ! Dès lors, vous avez 2 façons de réagir.
Ce n’est pas le plus efficace mais ça a le mérite d’être très rapide. L’auteur a alors le droit de refuser votre demande.
Cependant, il est aussi envisageable qu’il ne vous réponde pas et que vous attendiez longtemps.
S’il refuse alors que les avis sont illicites, sa responsabilité sera engagée. En conséquence, il y a de grandes chances qu’il ne prenne pas le risque de laisser un commentaire de ce type en ligne.
Néanmoins, si l’hébergeur estime que l’avis n’est pas illégal, il peut refuser votre demande.
En pratique, là aussi, l’hébergeur est acculé sous les demandes similaires à la vôtre. Obtenir une réponse peut prendre des semaines voire bien plus.
Pour demander à l’hébergeur de faire retirer l’avis, vous pouvez passer par un courrier amiable ou par une mise en demeure.
Le courrier amiable Rédigé par Maître Feldman, elle fait pression sur le site. Elle fait comprendre au site que le sujet est sérieux et qu’il pourrait lui attirer des ennuis. | La mise en demeure Cette lettre est la plus protocolaire et est signée par notre avocat. Elle menace clairement l’hébergeur du mauvais avis de le poursuivre en justice et lui rappelle ses obligations ainsi que la base légale de sa faute. |
Si l’auteur ou l’hébergeur refuse votre demande ou pire, ne prend pas même le temps de vous répondre, alors l’action en justice est possible. Vous pourrez obtenir la réparation du préjudice et le retrait de l’avis négatif.
Cependant, pour aller au tribunal, une mise en demeure restée sans réponse est obligatoire. Il s’agit de la première étape du processus.
L’idéal est alors de faire d’une pierre deux coups. Maître Feldman peut rédiger et envoyer pour vous une mise en demeure à l’hébergeur. Celui-ci a de grandes chances de prendre peur et fera alors retirer l’avis négatif. S’il ne le fait pas, vous pourrez continuer le procédé et solliciter le tribunal. Vous n’aurez alors perdu ni temps ni argent.